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Polyphonies de Méditerranée

LES LAUNEDDAS

Le terme launeddas désigne le principal instrument musical de Sardaigne. Une Statuette en bronze retrouvée sur l’île tendrait à prouver l’existence de l’instrument déjà au VIIème siècle av. J.-C.

L’instrument est composé de trois clarinettes en roseau de dimension différente. A leur extrémité est fixé un roseau plus fin dans lequel on a soigneusement taillé l’anche (linguatzu). Ces trois canules sont entièrement mises en bouche par le musicien qui produit le son au moyen de la technique de la respiration circulaire. Le musicien inspire par le nez et insuffle simultanément dans les tuyaux l’air conservé dans ses joues.

Le tuyau le plus long (tumbu) constitue la basse continue ou bourdon auquel on attache le moyen (mancosa manna) joué de la main gauche. Le tuyau le plus petit (mancosedda) est joué de la main droite. Les deux cannes plus petites sont percées de quatre trous rectangulaires. La mélodie et l’accompagnement sont joués sur les quatre premiers trous (crais); à leur extrémité, on perce un cinquième trou (pentiadori) qui joue toujours la même note, accordée au bourdon.

Le mot launeddas désigne une centaine de variantes du même instrument (cuntzertus) qui se distinguent par la longueur du bourdon, dont les dimensions varient entre 42 et 150 cm environ. Plus le tumbu est long, plus la tonalité sera basse. Pour chaque circonstance on emploie ainsi un instrument différent avec son timbre particulier.

Chaque instrument possède en outre son répertoire que l’interprète doit connaître à fond. Les morceaux sont composés de modules (nodas) subdivisés en phrases musicales (picchidas). En partant de ces structures de base, le joueur développe un discours musical logique et non répétitif. Il joue a iscala.

Le répertoire ne peut être transposé d’un cuntzertus à un autre. Le joueur de launeddas transporte donc obligatoirement avec lui, dans un étui en cuir (straccàsciu), une dizaine d’instruments. Les constructeurs de launeddas, qui sont en principe les musiciens eux-mêmes, exerçaient traditionnellement le métier de cordonnier. Ils utilisent les outils et les matériaux de ce métier: couteaux, ficelle empesée et cire d’abeille vierge.

Dionigi BURRANCA est né le 10 août 1913 à Samatzai (Cagliari), berceau des meilleurs joueurs de launeddas de ces deux derniers siècles. Initié par son père, il devient l’élève de Peppe Sanna (1846-1922), puis de son fils Francischeddu Sanna (1868-1935), derniers représentants de la fameuse école des Figus, créée en 1700. A l’âge de 14 ans, il possède parfaitement toute la technique de jeu des launeddas. Il est donc engagé par contrat annuel en qualité de musicien professionnel. Les enseignements reçus sont alors vérifiés à travers l’expérience directe des fêtes, joutes musicales, processions et sérénades, mariages, chants et bals d’une tradition très riche. C’est grâce à ce travail de terrain que Dionigi Burranca comprend le lien entre la musique et la réalité sociale sarde.

En 1958, il rencontre A. F. W. Bentzon (auteur du traité The Launeddas Acta Ethnomusicologica Danica No 1, Akademisk Forlan, Copenhagen 1969) et lui transmet une multitude de connaissances dont il est le seul dépositaire.

A partir de 1970, il entreprend une carrière internationale et cela jusqu’en 1990. Il se consacre actuellement à l’enseignement avec le professionnalisme et la rigueur qui l’ont toujours caractérisé.

Lors de cet enregistrement, le Maestro était au seuil de ses 80 ans. Encouragé par ses étudiants, il a accepté ce travail discographique, malgré son grand-âge, en tant qu’ultime hommage à l’extraordinaire tradition musicale des launeddas.

Le dernier morceau est joué par un de ses élèves, Sergio Lecis qui maintient ainsi la tradition de l’antique école des Figus. Les launeddas demeurent une réalité bien vivante en Sardaigne et la relève est assurée.

credits

released January 1, 1994

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